« Dieu ne nous a pas oublié » : Un message d’espoir depuis le Liban

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Entre la pandémie et l’explosion qui a dévasté la capitale libanaise il y a quelques mois, le pays du Cèdre est actuellement confronté à une grave crise économique, sociale et politique. Au milieu du désespoir, Rita El-Mounayer libanaise directrice d’une chaine de télévision chrétienne, souhaite rendre l’amour de Dieu visible. 

Rita El-Mounayer est directrice d’une chaine de télévision chrétienne, SAT-7, qui touche près de 30 millions de téléspectateurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Originaire du Liban, elle a vécu la guerre civile libanaise dans les années 80. Un « carnage » qu’elle ne pensait pas revoir un jour.

À cette époque, Rita El-Mounayer se réfugiait « dans les dessins-animés et la télévision » pour s’évader et elle rêvait de  pouvoir un jour apporter de la « joie et du bonheur à travers la télévision à des enfants un jour » et surtout leur parler de Jésus. Un rêve qu’elle a accompli.

« Des adultes et des enfants effrayés et blessés - comme moi il y a des années pendant la guerre civile au Liban - ont besoin d’un endroit où se tourner pour trouver réconfort, réconfort et espoir. Entourés de chaos et de mort, ils ont besoin de savoir qu’ils ne sont pas seuls. »

Dans un article publié sur CBN News dimanche, la libanaise revient sur les catastrophes successives qui ont touché son pays et délivre un message d’espoir qui rappelle aux habitants du Liban qu’il fait « toujours plus sombre avant l’aube ».

« La pandémie COVID-19 et l’explosion massive qui a dévasté la capitale libanaise, Beyrouth, il y a six mois ont mis mon pays natal à genoux et beaucoup de gens se demandent : ‘Reverrons-nous un jour l’espoir se lever ? »

Un sentiment qui semble se généraliser, début février déjà, le patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, le cardinal Bechara Boutros Rai lançait un appel à la communauté internationale de l’ONU pour sauver le pays.

Rita El-Mounayer rappelle que l’explosion du port de la ville en août dernier a détruit une grande partie des « installations médicales » et alors que « l’oxygène est maintenant vendu sur le marché noir », des personnes malades « meurent dans leur voiture, incapables d’entrer dans les hôpitaux débordés de la ville ».

Cette explosion que certains appellent « le 11 septembre du Liban » a créé un « cratère de 140 pieds de profondeur, tué 200 personnes, gravement blessé 6 000, détruit des milliers de maisons et causé des dégâts estimé à 3 milliards de dollars » déclare la directrice de télévision. Elle ajoute que si le reste du monde a maintenant évolué, « Beyrouth est toujours sous le choc ».

« Nous avons désespérément besoin d’une dose de joie et d’espoir en ce moment » estime-t-elle alors que le pays fait face à différentes crises.

« Notre économie s’est effondrée, notre monnaie a été dévaluée de 80% et des verrouillages prolongés ont alimenté la montée du chômage, la faim, la violence domestique et le suicide. L’énorme cicatrice qui reste au cœur de Beyrouth est un symbole de notre profonde souffrance: verrons-nous un jour l’espoir renaître ? »

Pour Rita El-Mounayer, les chrétiens portent en eux « l’espoir vivant », c’est « le coeur de leur foi ». Elle souhaite transmettre cette « espérance vivante » par le « pouvoir de la télévision » et se dit prêtre « à relever ce défi ».

Alors que son peuple est « à bout de souffle », Rita El-Mounayer, entend bien leur montrer qu’il « y a de l’espoir » et que Dieu ne les a pas abandonné.

« Les gens sont à bout de souffle et disent: ‘Y a-t-il quelqu’un qui puisse nous aider?’ Je suis tellement reconnaissant de répondre: ‘Oui, il y a de l’espoir! Vous n’êtes pas seuls. Et Dieu ne nous a pas abandonnés dans notre heure de désespoir’. Nous serons là chaque heure, chaque jour - debout avec nos voisins qui souffrent, rendant visible l’amour de Dieu pour eux. »

Malgré la crise sociale, économique, sanitaire et politique que traverse le pays, la directrice de télévision estime que « plus encore que la reprise économique, les vaccins COVID et les nouveaux hôpitaux », le Liban a besoin d’une « explosion de l’amour de Dieu au milieu de la souffrance ».

Elle rappelle que la nation libanaise se distingue au Moyen-Orient « en raison de son fil historiquement fort de foi chrétienne, de liberté religieuse et de coexistence » et déclare qu’elle prie pour que « Dieu transforme les cœurs de pierre en cœurs de chair ».

Rita El-Mounayer l’affirme, six mois après l’explosion de Beyrouth, Dieu n’a pas oublié le Liban et  » il apportera un renouveau à Beyrouth et à la nation libanaise ».

« Un regain d’espoir qui se répandra dans les pays voisins du Moyen-Orient et Afrique du Nord. »

« Il fait toujours plus sombre avant l’aube, mais le soleil de l’espoir se lèvera à nouveau à Beyrouth » écrit la PDG de SAT-7 en conclusion de ce message.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Zwein Florient / Shutterstock.com


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